L’usage de termes amoureux évoquant l’animalité était un des procédés comiques de l’Arlequin italien.
On en retrouve la trace dans les notes personnelles de Domenico Biancolelli, qui assumait ce rôle dans la troupe italienne de Paris durant les années 1660 :
Dans ma première scène, j’arrive avec Diamantine, je fais entendre qu’elle est ma maîtresse, que j’en ai déjà reçu quelques faveurs et qu’elle sera ma femme; après quelques lazzi pour nous reconduire, elle me dit : « Adieu, mon bel âne d’avril »; je lui dis « Adieu, ma belle vache du mois de mai ».
(« Il lunatico », éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 159)