Baron

« – Monsieur, suis-je connu de vous ? – Non pas que je sache, Monsieur. – Je m’appelle le baron de Sotenville. – Je m’en réjouis fort. »
Georges Dandin, I, 5

Dans une tirade comique de sa comédie Le Baron de la Crasse (1662), Raymond Poisson avait rappelé le faible crédit qui était attaché au titre de baron :

Aussitôt que j’eus dit « Le baron de la Crasse »,
Tous ceux de devant moi font d’abord volte-face,
L’un à droit, l’autre à gauche, et tous si prestement,
Qu’il sembla que mon nom fût un commandement.
« Un baron, dit l’huissier, un baron ! place, place,
A Monsieur le Baron ; que l’on s’ouvre, de grâce !
L’on croyait à la cour les barons trépassés,
Mais pour la rareté du fait, dit-il, passez ».
(sc. II, p. 30)

 

Cette défaveur sera encore soulignée vingt ans plus tard dans l’Abrégé des trois états (1682) de Denis Godefroy :

La qualité de baron était devenue si commune qu’il n’y avait pas un gentilhomme qui s’en fît honneur. Aujourd’hui elle est entièrement bannie de la cour et l’on regarde un baron comme un homme nouvellement débarqué des terres australes et inconnues. ::( p. 47-48)

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