La question des « aveux en face » avait été abordée dans la quatrième partie (1658) de la Clélie des Scudéry :
Y a-t-il rien de plus obligeant pour une dame, que de lui faire connaître que la crainte de lui déplaire, et le respect que vous avez pour elle, vous oblige à vous taire, et à souffrir sans vous plaindre? Et puis, ajouta-t-il, à parler équitablement, a-t-on jamais cru un amant sur sa parole ; et si on ne faisait autre chose que dire je vous aime, se trouverait-il quelque dame au monde qui le crût. Cela étant ainsi, n’est-ce pas assez de prouver son amour par mille soins, par mille services, par des soupirs, par des regards, et par mille choses qui sont plus effectives que des paroles, sans irriter une belle personne qui ne veut pas qu’on perde jamais le respect qu’on lui doit ?
(IV, 2 p. 1364-1365)