À tous les diables

« Et vous, qui êtes cause de leur folie, sottes billevesées, pernicieux amusements des esprits oisifs, romans, vers, chansons, sonnets et sonnettes, puissiez-vous être à tous les diables ! »
Les Précieuses ridicules, sc. XVI

L’usage de l’adresse au public en fin de comédie, que Molière réintroduit sur le théâtre français avec Les Précieuses ridicules, sera imité dans les « petites comédies » des troupes concurrentes dès l’année suivante :

 

L’Ecole des cocus (1661) de Dorimond :

Allez dire aux maris des champs et de la ville
Que la précaution leur est inutile.
( p. 42)

 

La Femme industrieuse (1661) de Dorimond :

Ne soyez plus jaloux de peur d’être surpris,
Et de trouver chez vous de semblables esprits.
( p. 32)

 

La Feinte mort de Jodelet (1660) de Brécourt :

Cependant, si quelqu’un de vous voulait mourir,
Qu’il s’en vienne chez nous : on y meurt de plaisir.
Nous chassons les accès de la mélancolie.
On a toujours la farce après la comédie :
Vous le verrez demain, environ sur le soir.
Mais ne me croyez pas, Messieurs, venez-y voir !
(éd. C. Mazouer, in Farces du Grand Siècle, Paris, Le Livre de Poche, 1992, p. 269).

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