Dans le Nouveau traité de la civilité (1671), Courtin affirmera que la complaisance relève des qualités sociales, et qu’elle est « nécessaire pour la vie civile » :
La complaisance est d’autant plus nécessaire pour la vie civile qu’elle est un des plus forts liens de l’amitié ; comme la contradiction ou ce naturel raide et inflexible, qui ne veut jamais rien de ce que les autres veulent, est presque le renversement de toute société. La complaisance consiste à régler nos actions sur les actions des personnes qui ont droit de l’exiger de nous : je veux dire, en un mot, pour me servir de la pensée d’un poète qui savait le monde [Hor. Epit. lib. I Epit. 18], que quand l’un veut aller à la chasse, l’autre ne s’opiniâtre pas à vouloir jouer de la flûte.
( p. 115-116)
A l’inverse, Alceste reprochera à Célimène une telle compromission sociale (voir « votre complaisance »).