Dans son Parnasse réformé (1668), Gabriel Guéret déplorera :
Il n’y a guère de marquis qui ne se pique de versifier; ces esprits prompts et impatients veulent faire une élégie en une demi-heure et ils aiment mieux un impromptu qui ne vaut rien qu’une bonne pièce qui leur coûterait une matinée. […] Deux ou trois coquettes de leur intrigue les appuient de leur suffrage, et avec cela ils se font passer pour beaux esprits, et les libraires viennent leur demander leurs ouvrages. – Ce que vous dites de ces marquis à sonnets et à madrigaux est bien remarqué, reprit Ronsard, leur galimatias de cour a corrompu toutes les beautés de notre art.
( p. 54).