Parler peu

« C’est une belle qualité que de dire les choses en peu de paroles, et que les grands Parleurs, au lieu de se faire écouter, se rendent le plus souvent si importuns, qu’on ne les entend point :Virtutem primam esse puta compescere linguam. Oui, la plus belle qualité d’un honnête homme, c’est de parler peu. »
La Jalousie du Barbouillé, sc. VI

Les propos du Docteur font écho à ceux que tient Pierre Charron dans son traité De la sagesse (1601), texte exploité par Molière pour la scène de pédant du Mariage forcé ( « animi index et speculum ») :

Que le parler soit sobre et rare : savoir se taire est un grand avantage à bien parler; et qui ne sait bien l’un ne sait l’autre. Bien dire et beaucoup n’est pas le fait du même ouvrier; les meilleurs hommes sont ceux qui parlent le moins, disait un sage. Qui abondent en paroles sont stériles à bien dire et à bien faire.
( III, 43, p. 697 de l’édition de 1836)

 

Une conférence du bureau d’adresse, publiée en 1666, s’attache à la question de savoir « Lequel vaut le mieux de parler ou de se taire ? » (Recueil général des questions traitées dans les conférences du bureau d’adresse, Cinquante-troisième conférence p. 38 et suiv.)

 

« Un parleur étrange » fera l’objet d’un portrait dans Le Misanthrope et d’une scène dans Les Fâcheux (« je te le veux conter »).

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