Ce respect, qualité essentielle de l’amant honnête homme vantée dans L’Honnête homme (1630) de Nicolas Faret (1), est prôné par les héroïnes de romans, à l’instar de Démarate dans la Clélie des Scudéry (1657) (2) ou Cléobuline dans Le Grand Cyrus (3).
(1)
Qu’il faut respecter les femmes.
Ensuite de tous ces soins que l’on met à rendre l’extérieur agréable, le premier et principal précepte que doit observer celui qui veut plaisir aux femmes, c’est de les honorer avec tous les respects, toutes les soumissions qui lui sont possibles et convenables.
( p. 239)
(2)
Croiriez-vous bien, lui-dit-elle, que j’ai passé toute l’après-dinée à vouloir persuader au seul homme du monde que j’aime, et que j’aime malgré moi, qu’il ne faut point qu’il soit jamais amoureux. Ce n’est pas que je ne sois contrainte d’avouer à ma confusion que j’aurais une joie incroyable s’il le pouvait être de moi sans qu’il me le dît et sans qu’il sût que je le susse.
(volume III, livre II, tome 2, p. 911)
(3)
Je voudrais, dit-elle, que Myrinthe n’aimât plus Philimène, et qu’il m’aimât. Mais je voudrais qu’il m’aimât sans me le dire, et sans qu’il sût jamais que je l’aimasse, et sans que personne sût aussi la passion que nous aurions dans l’âme.
(Partie VII, Livre 2, p.4757)