M’enterrer toute vive

« Je vous déclare que mon dessein n’est pas de renoncer au monde, et de m’enterrer toute vive dans un mari. Comment, parce qu’un homme s’avise de nous épouser, il faut d’abord que toutes choses soient finies pour nous, et que nous rompions tout commerce avec les vivants ? »
Georges Dandin, II, 2

Un personnage de La Précieuse (1656-1658) de l’abbé de Pure déplorait que le mariage corresponde à un ensevelissement définitif :

Je fus une innocente victime, sacrifiée à des motifs inconnus, et à des obscurs intérêts de maison, mais sacrifiée comme une esclave liée, garrottée, sans avoir la liberté de pousser des soupirs, de dire mes désirs, d’agir par choix. On se prévaut de ma jeunesse et de mon obéissance, et on m’enterre, plutôt on m’ensevelit toute vive dans le lit du fils d’Evandre.
(éd. Magne, Paris, Droz, 1938, t. I, p. 280)

Le moteur de recherche fonctionne par co-occurence, par exemple, la saisie femmes superstition, affichera uniquement les fiches qui comportent les deux termes, et non toutes les pages qui comportent chacun des termes.