Dans La Précaution inutile (1655) de Scarron et dans celle de d’Ouville (1656), les deux jeunes gens se rencontrent de la même façon :
Un gentilhomme de Cordoue vint en ce temps-là poursuivre un procès à Grenade. Il n’était pas sot et était bien fait. Il vit souvent Laure en son balcon, la trouva fort belle, passa et repassa sous ses fenêtres à la mode d’Espagne, et Laure le laissa passer et repasser, sans savoir ce que cela voulait dire et sans même avoir envie de le savoir.
(La Précaution inutile de Scarron (extrait), p. 146)
[Un cavalier de Cordoue] vit Dona Gracia en un Balcon de son logis, où la plupart des après-dînées elle faisait son travail, et il fut si charmé de cette vue que je n’ai pas de paroles suffisantes pour l’exprimer. Ainsi, captif de cette rare beauté, il se promenait souvent par la rue, et Dona Gracia, comme ignorante de cette prétention, n’y prenait garde en façon quelconque, comme celle qui ne savait ce que c’était que d’amour, qui ignorait la galanterie […].
(La Précaution inutile de d’Ouville, p. 116)