J’entre ici librement

« – Que veut cet homme-là ? Et qui laisse monter les gens, sans nous en venir avertir ? – J’entre, ici, librement ; mais, entre cavaliers, telle liberté est permise. »
Le Sicilien, sc. 12

La familiarité entre égaux autorise certains écarts par rapport aux règles de la civilité, comme l’explique le Nouveau traité de la civilité (1671) d’Antoine Courtin (voir aussi « sans vous reconduire« ) :

C’est effronterie d’entrer de soi-même sans être introduit, si on est tout-à-fait étranger dans la maison.
( p. 47)

Avec ses égaux on peut abréger ce que l’on appelle cérémonie, et faire succéder la familiarité à la place des formalités extérieures.
Mais il est bon de savoir aussi qu’il y a différentes sortes de familiarité. […] Il y en a une […] qui sert de prétexte pour prendre partout impunément ses commodités, et aller à ses fins aux dépens des autres ; et c’est une espèce de filouterie, dont certains hardis usent pour abuser de la bonté et de l’honnêteté des autres. Cette liberté est choquante et tout à fait indigne d’une âme bien née.
Il y en a une autre qui est le symbole de l’amitié ; et c’est celle-ci dont doivent user les égaux entre honnêtes gens. […]
Or comme cette familiarité dispense des actions de cérémonie, elle dispense aussi des paroles de circonlocutions, qui marquent la soumission et la déférence.
( p. 294-296)

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