Le témoignage de Covielle permettrait à Monsieur Jourdain de se déclarer noble et ainsi de devenir un de ces « larrons de noblesse » que vise l’arrêt du conseil du 22 mars 1666 (Isambert, t. XVIII, p. 73).
Dans une lettre de 1668 à Bussy-Rabutin, Madame de Sévigné rappelle ironiquement comment elle a dû fournir les preuves de sa noblesse :
Il a fallu montrer notre noblesse en Bretagne, et ceux qui en ont le plus ont pris plaisir de se servir de cette occasion pour étaler leur marchandise ; voici la nôtre :
Quatorze contrats de mariage de père en fils ; trois cent cinquante ans de chevalerie ; les pères quelquefois considérables dans les guerres de Bretagne. et bien marqués dans l’histoire; quelquefois retirés chez eux comme des Bretons, quelquefois de grands biens, quelquefois de médiocres, mais toujours de bonnes et de grandes alliances ; celles de 350 ans, au bout desquels on ne voit que des noms de baptême, sont du Quelnec, Montmorency, Baraton et Châteaugiron. Ces noms sont grands ; ces femmes avaient pour maris des Rohan et des Clisson ; depuis ces quatre, ce sont des Guesclin, des Coaquin, des Rosmadec, des Clindon, des Sévigné de leur même maison ; des du Bellay, des Rieux, des Bodegat, des Plessis-Tréal, et d’autres qui ne me reviennent pas présentement, jusqu’à Vassé et jusqu’à Rabutin. Tout cela est vrai, il faut m’en croire.
(Lettre du 4 décembre 1668)
(voir également « l’usage semble en autoriser le vol »)