Don Juan, confronté à un de ses poursuivants, ne révèle son identité qu’au moment où il est parvenu à prendre avantage sur cet adversaire
– dans Le Festin de pierre de Dorimond (1)
– dans Le Festin de pierre de Villiers (2)
(1)
DON JUAN, prend l’épée de Dom Philippe
N’aye plus de souci,
Ton ennemi mortel est maintenant ici.
Le voici, Dom Philippe, et, sachant ton envie,
S’il faisait son devoir, il t’ôterait la vie,
Il préviendrait l’effet de ton ardent courroux.
Mais, va, retire-toi, sauve-toi de mes coups.
DON PHILIPPE
Quoi, traître ! Ô Ciel, en qui j’ai mis ma confiance !
DON JOUAN
Profite du moment que j’ai de patience.
DON PHILIPPE
Quoi, bourreau ! je te trouve, et tu m’échapperas ?
(III, 4)
(2)
D.JUAN
[…]
Regarde qui je suis, apprends comme on me nomme.
Je suis ce Dom Juan que tu cherches partout,
Pour qui tu vas courant de l’un à l’autre bout ;
Je ne me suis caché qu’à dessein de surprendre
Ce fer dont je saurai maintenant me défendre
[…]
(III, 5)