Comme le soleil

« Monsieur, c’est une grande et subtile question entre les doctes, de savoir si les femmes sont plus faciles à guérir que les hommes. Je vous prie d’écouter ceci, s’il vous plaît. Les uns disent que non, les autres disent que oui ; et moi je dis que oui et non: d’autant que l’incongruité des humeurs opaques qui se rencontrent au tempérament naturel des femmes étant cause que la partie brutale veut toujours prendre empire sur la sensitive, on voit que l’inégalité de leurs opinions dépend du mouvement oblique du cercle de la lune ; et comme le soleil, qui darde dans ses rayons sur la concavité de la terre, trouve… »
Le Médecin malgré lui, III, 6

Des raisonnements similaires étaient élaborés par le maître de Tabarin (voir aussi « ce qui fait que votre fille est muette ») :

[…] C’est la même chose qui se pratique aux météores des pluies : le soleil, par l’ardeur de ses rais, attire et élève de la terre des vapeurs qui, imitant la vitesse du feu, bien qu’en leur essence ils soient pure eau, montent toutefois et se raréfient ; puis quand ils sont élevés au haut de l’air, la compression se fait, tant de ceux qui montent que de ceux qui, chargés de matière, de leur propre poids veulent tomber, et de cette seule compression naissent les pluies qui fondent et divisent l’air et tombent sur la terre. Le même en est des larmes : l’estomac envoie des vapeurs au cerveau, où se croupissant, elles se distillent en pluie, et ce, tant plus que l’humidité et la tempérie froide règne dans un corps comme celui de la femme. Voilà la seule cause pourquoi les femmes pleurent si souvent.
(« Fantaisie et dialogue XXVI, Inventaire universel des oeuvres de Tabarin, p. 72)

Le moteur de recherche fonctionne par co-occurence, par exemple, la saisie femmes superstition, affichera uniquement les fiches qui comportent les deux termes, et non toutes les pages qui comportent chacun des termes.