Le lieu commun est également exprimé
– par La Mothe le Vayer dans son « petit traité » « De l’humilité » (Opuscules ou Petits Traités, 1643) :
Ce religieux mène une vie fort austère, et toutes ses actions semblent témoigner beaucoup de sainteté. Mais croit-il que les autres hommes soient damnés, qui ne vivent pas selon sa règle; regarde-t-il si on le salue ; prend-il fièrement le haut du pavé ; et recherche-t-il les premières séances dans les compagnies ? Soyez certain, cela étant, qu’il n’a point de vraie piété et que, pour avoir pris l’habit du cloître, il n’a pas encore dépouillé toutes les imperfections du siècle.
(éd. des Oeuvres de 1756, II, 2, p.194)
– par Boileau, dans la « Satire IV » (Satires du Sieur D***, 1666) :
Un bigot orgueilleux qui, dans sa vanité,
Croit duper jusqu’à Dieu par son zèle affecté,
Couvrant tous ses défauts d’une sainte apparence,
Damne tous les humains de sa pleine puissance.
( p. 32)