Diane était l’héroïne de
– la pastorale Les Charmes de Félicie (1654), jouée six fois par la troupe de Molière en 1660
– la pièce à machines Les Amours de Diane et d’Endymion (1657) de Gabriel Gilbert, figurant également au répertoire de la troupe de Molière (elle y était décrite dans des termes proches de ceux de La Princesse d’Elide (1))
Dans l’épopée Clovis ou la France chrétienne (1654) de Desmarets de Saint-Sorlin, une description associait étroitement l’image de Diane et celle du sanglier (2)
(1)
Elle était pour paraître avecque plus de grâce
Telle que l’on nous peint les vierges de la Thrace,
Le carquois sur l’épaule, en main l’arc et les traits,
Et telle qu’on la voit courant par les forêts.
(I, 3, p. 14)
(2)
Un sanglier aux longs poils, aux écumeuses dents,
Semble dormir en paix près des limiers ardents :
Mais la rougeur du sang qui souille la verdure,
Fait reconnaître assez sa funeste aventure.
Telle est peinte Diane, alors qu’en son repos,
Sous les chênes feuillus des forêts de Délos,
Après ses doux travaux, sur l’herbe elle respire ;
Et levant son beau chef, l’abandonne au zéphire.
Là sont chevreuils, chiens, cerfs, et des nymphes les choeurs,
Pêle-mêle couchés, et vaincus, et vainqueurs.
(Livre 2, p. 36)